Introduction L’obésité est associée à une inflammation chronique de faible intensité caractérisée par une augmentation des niveaux circulants de cytokines pro-inflammatoires comme l’IL-6. Cette inflammation de faible intensité peut amener au développement du diabète de type 2 via une insulino-resistance et/ou une défaillance des cellules β. Matériels et méthodes Nous avons développé une approche originale en étudiant la réponse de 4 souches de souris à un régime gras (HFD). Cette approche permet de caractériser leur signature métabolique par 1H-RMN et permet d’iden-tifier des biomarqueurs métaboliques de l’intolérance au glucose, du diabète et des mécanismes moléculaires sous-jacents grâce à un criblage des interactions pharmacologiques de ces biomarqueurs métaboliques. Résultats Nous avons montré que la sécrétion urinaire du métabolite microbien trimethylamine (TMA) est anti corrélée avec la sécrétion d’insuline chez les souris nourries avec le régime HFD. Nous avons ensuite criblé les cibles pharmacologiques potentielles de la TMA et avons identifié une inhibition spécifique d’une kinase centrale dans la voie de transduction des TLRs, responsables de l’induction de l’inflammation chronique de faible intensité. Afin de mieux caractériser le rôle de la TMA dans l’inhibition de l’inflammation, nous avons confirmé ses propriétés immuno-modulatrices in vitro et in vivo. Nos résultats démontrent qu’un métabolite issu du métabolisme de la flore intestinale est capable d’inhiber la réponse inflammatoire au LPS dans des monocytes et dans des souris. Conclusion Dans cette étude, utilisant une approche originale, nous avons montré que la TMA urinaire inhibe l’inflammation transduite par la voie des TLRs ce qui pourrait participer à diminuer les effets de l’inflammation chronique de faible intensité. Cette étude met en évidence le rôle du métabolisme microbien intestinale dans le développement du diabète de type 2. |